Javier Campos Martinez est un des plus grands spécialiste de la percussion cubaine en France. Il s’y est installé à la fin des années 1990, après avoir été invité par le saxophoniste hollandais Mark Lotz avec lequel il a collaboré sur plusieurs albums.

Né à La Havane, dans le quartier populaire “el Cerro”, il a commencé à jouer de la percussion à l’âge de 7 ans. Peu après il intègre l’ensemble de carnaval le plus célèbre de Cuba, la Comparsa “El Alacrán”, et s’initie aux percussions et chants traditionnels aux côtés de grands maitres tels qu’Angel Bolano et Regino Gimenez. 

La particularité de la musique afro-cubaine est de se transmettre oralement, il n’existe aucun livre proposant l’enseignement de ce répertoire. Pédagogue réputé, Javier enseigne depuis 20 ans à des percussionnistes amateurs et professionnels.

Expérience pédagogique :

• 1993 – 2001 : Professeur et jury à l’Instituto Superior de Artes (I.S.A.) à La Havane (plus haute Université d’Art de Cuba). Jury des diplômes supérieurs de la I.S.A. avec Tatá Güines, José Luis Quintana “Changuito”, “Palillo”, et José del Pilar Suárez.
• 1996-1998 : Cours et Masterclass à la Universidad Católica de Lima, au Pérou
• 2004-2010 : Professeur à l’École de Musique Cubaine Abanico à Paris, devenue par la suite l’I.S.A.A.C. (Institut Supérieur des Arts Afro-Cubains). Enseignement à un public d’adultes (tous niveaux) et enfants (5-8 ans).
• 2008 : Formateur avec l’ADDM et le CEFEDEM dans les régions Bretagne et Pays de Loire (à Nantes et St. Brieuc)
• Stages internationaux en Sicile 
• Masterclass dans diverses structures en France (CNR de Toulon, ENM de St. Brieuc, IMFP à Salon-de-Provence, CMAC à Fort de France, Conservatoire de Genevilliers) et à l’étranger (Conservatoire de Rotterdam, Conservatoire d’Amsterdam, Londres…)
• Depuis 2016 : enseignant à la Cité de la Musique à Marseille

Expérience artistique :

Javier a participé à de nombreuses formations musicales et tourné à travers l’Europe, la Caraïbe, l’Amérique du Sud et l’Asie avec notamment :

• Obá Ilú de Gregorio “El Goyo” Hernández, une des figures les plus marquantes de la rumba et du folklore afro-cubain.
• Bayuba Cante (Hollande), orchestre de musiques du Monde composé de musiciens de tous pays (Hollande, Allemagne, Iran, Cuba, Malte, Turquie).
• Mark Lotz, qui a créé plusieurs projets autour de la musique cubaine
• Tournées avec Omar Sosa, Orlando Poleo, El Hadj N’Diaye, Julien Lourau…
• Rumbabierta et le projet Julien Lourau vs Rumbabierta (Rio Loco, Grenoble jazz festival, Nice Jazz Festival, Villes des Musiques du Monde, Baiser Salé, etc…). 
• Caratini Jazz Ensemble
• Argel de la Habana avec Amazigh Kateb
• Julien Lourau Groove Retrievers
• La Llave : projet musical créé par Javier Campos Martinez (auteur et compositeur)

Quelques vidéos de concerts : 

• Julien Lourau vs Rumbabierta au Grenoble jazz festival 
• Présentation du projet Anya de l’Ensemble Nord-Sud 
• Argel de la Habana 
• La Llave

Spécialités :

• Tambours batá : Ces tambours d’origine Yoruba ont été apportés à Cuba lors de la traite transatlantique des esclaves. Leur répertoire est considéré comme l’un des plus complexes au monde et comprend plus de 150 rythmes différents. Javier a étudié avec deux des plus célèbres joueurs de batá cubains, Regino Jimenéz et Ángel Bolaño. Il est initié comme un “Omo Aña”, maître des tambours sacrés. L’intérêt pour les tambours batá au sein de la communauté musicale s’est beaucoup développé ces dernières années, et Javier a donc été invité à participer à plusieurs projets de fusion intégrant ces tambours au sein d’ensembles classiques ou jazz. Il est également régulièrement appelé à accompagner des ateliers de danse afro-cubaines dans toute l’Europe.   

• Tambours Abakua: Cette tradition de percussions est née à Calabar, une petite région du Nigéria située près du Cameroun. À Cuba, ces percussions sont à l’origine de la musique des sociétés traditionnelles abakua et ont également eu des répercussions importantes sur le développement de la rumba cubaine. Javier, spécialiste des tambours Abakua, a également étudié le style de jeu légèrement différent de Matanzas. La maîtrise de ces deux styles par Javier témoigne de son dévouement à la connaissance et à la transmission de la musique traditionnelle cubaine dans sa variété authentique. Javier a participé à la rencontre historique entre des représentants de la société Abakua de Cuba et de la société Ekpe du Nigéria actuel (Musée du quai Branly 2007, Paris). Accompagné de Román Díaz et Pedrito Martinez Cámpos, Javier a joué le plus important tambour Abakua (bonkó-enchemiyá) au cours des quatre concerts.